CHAPITRE II
GUIDE PRATIQUE DE MISE EN PLACE DU POUVOIR TOTALITAIRE LOCAL
Choisir un terrain propice aux affaires
Depuis 30 ans, le Var est victime d’ «affaires » à répétition. C’est l’un des départements où il y a le plus de dossiers judiciaires en cours concernant les politiques et notamment des cas de corruptions. Pourtant, le Var était, il y a 30 ans un département paisible dans une Provence épargnée par la furie immobilière et financière de ses deux voisins, les Alpes Maritimes et les Bouches du Rhône. Puis, la contagion a gagné au sein du seul département où, rappelons-le, une femme députée de la République fut assassinée, Yann Piat, tuée le 25 février 1994, parce qu’elle pointait du doigt les choquantes collusions entre le milieu politique, le milieu mafieux et le monde des affaires. « Pour moi quand bien même je n’ai pas les mêmes convictions que Yann PIAT, son assassinat m’avait interpellé. Je ne pensais pas que l’on pouvait assassiner un opposant politique. Je n’avais pas alors mesuré que derrière il y avait le pouvoir de l’argent et que celui-ci était plus fort que tout. » Josette MIMOUNI
Roquebrune sur Argens n’est pas épargné. Situé sur un littoral méditerranéen, la commune attise les convoitises. Son budget est considérable rapportée au faible nombre d’habitants, de l’ordre de 29 millions €, lié essentiellement aux recettes conséquentes de l’imposition d’un quartier huppé du bord de mer, les Issambres.
Se faire élire : « surfer » sur la vague nationale, « acheter » les opposants, « contrôler » les listes électorales, multiplier les promesses à moindre frais.
Lors de son arrivée dans la commune, Luc Jousse a profité d’un vide politique sur la commune pour se faire élire au poste de Maire. En effet, son prédécesseur n’a jamais voulu appartenir à un parti national ce qui lui a sans doute était fatal lors des deux élections municipales où il a été battu par ce jeune homme neuf. A chaque élection municipale, il a bénéficié de conditions politiques nationales favorables. Dans un territoire fortement ancré à droite, et adoubé par le potentat local du RPR, de l’UMP puis des Républicains, Georges Ginesta (Député Maire de Saint Raphael), il a été réélu en 2007 porté par la vague Sarkozy et en 2014 par le rejet d’Hollande.
En 2014, pour sa troisième candidature, les choses sont moins évidentes pour lui, car les scandales s’accumulent et le mécontentement semble général. Un sondage payé par la Commune (!) quelque mois avant les municipales 2014 lui est défavorable. Les candidatures d’opposition se multiplient et les propos sont virulents contre lui. Mais la trahison peut se négocier. Luc Jousse a été finalement élu de justesse à 162 voix près grâce à un de ses opposants, Francesco Lio, qui lui offre ses voix au deuxième tour contre un poste de maire adjoint et beaucoup d’autres faveurs. Le directeur de campagne du même Lio, Monsieur Jouron devient salarié à la SEML SARGET. Depuis ces deux virulents opposants sont devenus les meilleurs alliés de l’équipe municipale qu’ils combattaient. Mais depuis le cas Mirabeau, doit-on encore s’étonner de la pratique de retournement complet de veste ?
En 2014, afin d’éviter une défaite inéluctable, les listes électorales ne sont pas mises à jour par la municipalité. En effet, la commune affiche presque autant d’électeurs que d’habitants sachant qu’il y a environ 1500 enfants. Suite à ce constat dénoncé, mais trop tard par l’opposition, les listes électorales sont révisées pour les élections départementales de 2015, 756 électeurs sont radiés. Concernant l’élection de 2014, les textes précisent en effet qu’il faut apporter la preuve d’une non-conformité dans les 8 Jours qui suivent l’élection. Il était donc impossible de faire vérifier tous les noms de cette liste dans ce délai légal. Le recours en annulation formulé par l’opposition est rejeté et l’élection est validée malgré le doute sérieux. On peut s’étonner de cette situation quand on constate que des élections ont été annulées sur le fait que la signature n’était pas identique entre le premier et le deuxième tour (Briançon en 2015). Dans la même veine, il profite d’un nouveau vice de forme pour refuser la présence des représentants des opposants comme scrutateurs aux bureaux de vote lors de l’élection régionale de 2015. Bref, le politique armé de juristes, s’engouffre dans toutes les failles juridiques pour son profit.
Sélectionner son équipe et son entourage, les récompenser de leur fidélité et/ou les mettre au pas par le chantage. Choisir des élus transparents.
« Lamentable, ignorant, clown, sociopathe, impulsif, caractériel », tels sont les traits de caractères communs et l’archétype du populiste. Pourtant, lors de son arrivée dans la commune, la personnalité énergique, jeune de Luc Jousse séduit les personnes qui ont le souhait de faire évoluer leur commune qu’ils perçoivent comme endormie. Il se surnomme même « l’ambitieux ». Les acteurs économiques qui peinent à trouver une politique municipale volontaire se rallient au discours d’un développement possible et intègrent ainsi la liste municipale qu’il conduit. Les mensonges ne lui font pas peur et les promesses contentent à peu près tout le monde et ne sont évidemment pas financées. Puis peu à peu, les intentions se dévoilent et les élus qui prennent conscience des graves dysfonctionnements liés à une gestion affairiste, ils quittent le navire ou se trouvent dans la nasse.
Pendant les premières années de son premier mandat, il va se renseigner très précisément sur les mœurs du village afin de bien connaitre les habitants influents et les faiblesses de certains. Reconnaissons un vrai travail d’investigations malheureusement au détriment des citoyens. Il va sélectionner les personnes qui lui conviennent pour élaborer son système rémunérateur. Son discours populiste dans un département à haute densité militaire lui permettra de recruter des gendarmes et des réservistes qui pensent retrouver leurs valeurs. L’ambitieux, ayant alors besoin d’autres soutiens, va s’entourer d’un casting de dociles et de nécessiteux, peu expérimentés, pas ou peu diplômés. Etant originaire d’une autre région, il va rassurer « les villageois de souche » en choisissant un des leurs comme premier adjoint. Il sera la caution et le faire valoir. Il lui déléguera les tâches subalternes comme les inaugurations et les dépôts de gerbes. Peu courageux, mais accédant à une « gloire » inespérée, la violence et la peur de Jousse le paralyse.
Les personnes éclairées ayant démissionnées au fur et à mesure, il va choisir ceux dont les diplômes et expériences sont quasi nuls avec des capacités intellectuelles souvent limitées ou ayant besoin d’un complément de rémunération et donc facilement manipulables. Ces personnes n’ayant jamais pu développer de compétences dans leur vie professionnelle sont assoiffées de reconnaissance et de titres. Ces adorateurs restent souvent muets et ne communiquent que très peu en public ou en conseil municipal. Une société de communication rémunérée par la Commune se charge de rédiger les communiqués et leurs interventions lors des conseils municipaux. Ce sont les « élus transparents », chargés seulement de lire ou de se montrer.
Les contacts réguliers et les invitations à de multiples soirées arrosées permettront à l’ambitieux d’assurer une cohésion de groupe et de leur donner ce qui leur manque. Enfin, celles et ceux qui ont une maigre retraite ou qui n’ont pas assez cotisé du fait de travaux non déclarés tout au long de leur vie, ou des actifs qui ont du mal à boucler leur fin de mois (« ça met du beurre dans les épinards ») « dixit un élu » verront une aubaine de toucher un revenu complémentaire d’élu voire l’obtention de jetons de présence en siégeant dans les structures paramunicipales. Il suffit de consulter les bilans au registre du commerce pour noter la situation de quasi faillite de la plupart des entreprises de ces prétendants à la dérive. Bien sûr, les embauches à tour de bras à la mairie ou dans la société d’économie mixte locale permettent d’assurer une base électorale solide de gens qui seront éternellement reconnaissants. Mais entre-temps l’endettement communal se creuse.
Le deuxième cercle de l’entourage correspond aux affairistes qui ont bien repéré le gros budget communal et le profil du prédateur et qui savent que l’affaire sera facile. Il s’agit de gros promoteurs du bâtiment et des travaux publics qui reluquent l’obtention de marchés publics. En retour, bien sûr, les entreprises seront compréhensives. Certains travaux publics engagés sont totalement inutiles et ne servent qu’à contenter un entrepreneur ou récompenser un artisan généreux. D’autres travaux sont certes utiles mais pas forcément prioritaires et encore moins dans la situation financière délicate d’une commune surendettée. De plus, il est facile de vérifier concernant les attributions de marchés, que les coûts ne sont pas ce qu’ils auraient dû être et la surfacturation douteuse. (Facile, par exemple de diminuer l’épaisseur de la couche d’un goudron par rapport au marché).
Les réseaux d’intérêts seront toujours activés et le carnet d’adresse de l’ambitieux fonctionne à plein. Dans son cas, adepte des sports automobiles, nombreux sont les anciens pilotes de l’automobile qui sont venus pour tirer profit des marchés publics et autres générosités faites sur le dos des citoyens. Pour ce sport, les besoins en argent sont considérables, d’autant plus, qu’il lance ses trois enfants dans cette même passion. Les sponsors de ses fils sont des sociétés pour lesquelles ils ont fourni des avantages. (Par exemple, vente d’un terrain communal contre un sponsoring qui pourrait s’élever jusqu’à 400.000 € environ, l’affaire tournant au fiasco, la SEML alloue une forte indemnité à l’entreprise ayant effectué le sponsoring. Les services de l’Etat n’ont pas réagi). Les autres réseaux d’influence sont religieux (« ordre secret des templiers ») ou spirituel avec des francs-maçons de circonstance.
Enfin un troisième cercle, de voyous avec parfois « du sang sur les mains » et des casiers judiciaires bien achalandés, nécessaire pour les basses besognes, d’intimidations et de violences verbales et physiques.
Le système marche par l’octroi de faveurs assumées par les finances publiques. Par exemple, on crée un pseudo jumelage avec un microscopique village outre Atlantique, au Québec, pour effectuer des séjours, voyages payés par la commune. Près de ce village, le prédateur possède une résidence luxueuse avec un panel de voitures de collection. Nous évaluons à plus d’1 million d’euros les sommes dépensées depuis dix ans pour ces voyages touristiques des personnes « méritantes ».
L’ambitieux a besoin de voir régulièrement ses amis et va ainsi créer un lieu de retrouvailles sorte de quartier général festif, un restaurant municipal sous forme de SAS, filiale d’une SEML dont le capital est doté en amont de fonds publics. Achat et restauration d’un vieux local pour 400.000 Euros. Dans ce restaurant, on retrouve une armée mexicaine, un fourre-tout de nombreux pseudos « extrême-gauche, gauche, centre gauche, centre droit, droite et extrême droite » mais tous sont à la même soupe sous la bannière de l’idéologie populiste et donc souvent du Front National (FN). L’impunité règne en maitre au sein de cette communauté hétéroclite de profiteurs et les améliorés sont nombreux. Le budget « festif » boissons explose sous de faux prétextes d’inaugurations, de fêtes patronales, d’événements touristiques divers. Au bout d’un an d’activité, cette SAS complètement exsangue a été dissoute sans que nous connaissions sa situation financière exacte. Pour ses loisirs financés par les contribuables, des marchés publics sont passés pour louer des bateaux à moteur ou des catamarans à des sociétés écrans amies avec des allégations de « promotion touristique pour la commune ou de cohésion de groupe » puis on fait l’acquisition de voitures de sport de luxe , dont une destinée pour les courses automobiles, avec un budget de cartes essence communal qui explose de 25%. La justice en revanche, bien que lente, rattrape un jour l’usurpateur. Il a fallu quatre longues années de procédures judiciaires faites de recours, appel puis enfin cassation pour que la justice puisse condamner et destituer Luc Jousse accusé de détournement de fonds publics mais durant cette période, les dysfonctionnements n’ont fait que s’intensifier avec la caution de son premier adjoint ainsi que son conseil majoritaire.
Ces signes de luxe tapageur et de dépravations ne tardent pas à s’exposer sur les réseaux sociaux, provocateur, méprisant par là même les administrés terrorisés qui ne peuvent que dénoncer, impuissants. L’appât du gain, l’alcool, le machisme et le sexisme sont les corollaires de tout pouvoir totalitaire hégémonique et Roquebrune n’a pas échappé à ces travers. Et comme une cerise sur le gâteau, un chant est composé sur le guide ainsi qu’un clip vidéo à sa gloire. La Corée du Nord n’a qu’à bien se tenir.
Parfois, les tentatives de trahisons d’amis sont vite anéanties par des chantages savamment orchestrés. Nous n’allons pas récapituler toute la panoplie des mesures que l’ambitieux prédateur peut mettre en œuvre mais elles sont personnalisées et parfois terribles pour la personne qui s’est faite ainsi piégée : enregistrements à l’insu, situations compromettantes, chantage aux permis de construire de complaisance,… Le plus fervent opposant FN, Pasquette, a construit un mur faisant l’objet d’une procédure judiciaire provoquée par la Commune. Il a tourné sa veste et a déclaré son amour éternel pour Luc Jousse devenu assimilé au FN. Depuis, nous n’avons plus de nouvelles concernant cette procédure.
Verrouiller la communication par de l’habillage et du bannissement.
Les revues municipales sont l’occasion de diffuser l’information des actualités municipales et des réalisations diverses. La communication de l’opposition est une obligation légale qui doit figurer dans un encart dédié. Mais vous imaginez bien que Luc Jousse a tout fait pour limiter l’expression de ces groupes opposants en multipliant les encarts des autres groupes qui lui sont favorables. Il fait rédiger par l’intermédiaire du script payé par la Commune les textes de chacun de ces groupes. Duper l’adversaire est pour lui une sorte de jeu jouissif et pervers.
La revue municipale représente une aubaine de diffusion de la propagande idéologique et mensongère au frais de ses administrés. Depuis de nombreuses années, c’est toujours le même imprimeur pour tous les travaux d’impression de la commune puisqu’il a le marché exclusif. Il délivre des revues sur papier glacé de haute qualité. Les contribuables ne connaissent pas le prix unitaire de cette revue, encore moins la quantité tirée par rapport au nombre de boites aux lettres. Puis à force de demandes pressantes, on obtient le coût et le nombre : 15.000 pour 9.000 boites, dont plus d’un tiers sont des résidences secondaires. Il va ainsi inonder les boites aux lettres de ces exemplaires et les disposer dans tous les commerces et lieux publics, un véritable gâchis. (Gare à celui qui refuse le présentoir distributeur). Parfois, pour réprimer toute expression contrariante, il prendra le prétexte d’une absence de réception, en indiquant ainsi que l’opposition n’a pas fait parvenir son texte à temps. Un classique de la duperie.
Les réseaux sociaux sont largement utilisés par les populistes car ils court-circuitent les médias traditionnels considérés comme corrompus. Ils sont le moyen le plus récent interactif d’expression et de partage d’une commune avec ses administrés. Les réseaux sociaux touchent les jeunes souvent abstentionnistes et les nouveaux arrivants qui recherchent de l’information pratique et parfois politique. Pour les pages officielles, vous vous doutez bien que l’administrateur est l’ex maire en personne ou un membre de son premier cercle. Des messages sont retirés sous prétexte qu’ils sont désobligeants. Parfois ce sont des messages calomnieux et injurieux envers les opposants qui sont maintenus. Par exemple, on compare des parents d’élèves à des terroristes (écrits par soi-même ou par « des amis). On traite des citoyens de menteurs ou de nuls, on retire le message et on bloque l’accès de l’expéditeur. La gestion des échanges et le bannissement d’intervenants qui pensent différemment pose clairement la question de la liberté d’expression pour laquelle la CNIL peut être saisie.
La loi autorise l’organisation des comités de quartiers fermés à la population avec une sélection d’habitants qui sont, vous vous doutez bien, le plus souvent des partisans. C’est clairement une entrave à la liberté d’expression. Ces comités de quartier sont donc verrouillés et si toutefois un citoyen a l’audace de poser une question qui fâche, on lui répond que c’est « hors sujet ». Bien sûr, dans sa revue municipale seront mis en avant en avant cette « formidable démocratie participative » des quartiers.
De la même manière, comme l’ambitieux festoie en soirée, les horaires des conseils municipaux se font la matinée pour exclure les actifs qui ont tendance à être trop opposants. Une entrave de plus à la liberté d’expression des citoyens.
L’ambitieux défend la veuve et l’opprimé. Il se targue de réalisations en faveur de l’environnement, des enfants, des personnes handicapées, même s’il n’en a embauché que trop peu au sein de la mairie au cours de ses mandatures. Il n’a aucune honte d’afficher abondamment dans le journal de la commune, les réalisations municipales en faveur de ces derniers alors que les aménagements d’accessibilité des lieux publics notamment sont des obligations légales nationales. Il se targue d’avoir créé une plage « handi » mais la plage n’est pas ouverte tous les jours et l’ascenseur permettant l’accès à la plage ne présente pas des qualités de fonctionnement permanent et son fonctionnement ne correspond pas forcement aux jours d’ouverture de la plage.
Dans le même acabit, afin de justifier des augmentations de tarifs à double chiffres pour les activités périscolaires ou le centre de loisirs totalement vétuste, il affiche son attachement aux familles en répétant que la commune possède le « label famille plus » qui est en fait un label d’affichage, facile à obtenir pour une commune de ce type. Concernant, la destruction des espaces verts pour des lotissements ou des parkings inutiles, il justifiera son attachement à l’environnement par le label « ville fleurie ». Le label comme un nouvel écran de fumée.
Tel un seigneur du Moyen Age, il publiera la liste de personnes interdites lors de ses réunions publiques par des arrêtés municipaux. Le bannissement signifiant ainsi le retour à l’âge de l’obscurantisme.
Répandre la peur et se présenter en homme providentiel : base de l’idéologie populiste
L’ambitieux prédateur est une personne qui avance au début totalement sous couvert d’une personne sympathique, affable et pleine d’énergie pour « changer » et pour un meilleur monde. Un bagout qui illusionne certains puis au fur et à mesure la vraie nature se révèle et petit à petit subrepticement les démissions s’enchainent au sein de son équipe.
Le populiste veut faire croire qu’il vient du peuple et qu’il a les mêmes aspirations que celui-ci sauf que l’intention est toute autre. La personnalité est en fait affairiste et s’accompagne de vulgarité, de brutalité et de soumission aux instincts populaires les plus « primitifs ». L’égocentrisme, le narcissisme et la cupidité se dévoilent dans le choix des personnes de l’entourage et de programmer méthodiquement l’élimination morale des personnes gênantes. Les montages financiers se mettent en place en toute opacité et constituent alors un système de voyoucratie politico-affairiste.
Luc Jousse a su instaurer un climat de peur et de chantage car il crée des situations propices à cela. La peur fait fuir mais aussi paralyse la réflexion et le discernement de ces cercles et de ses opposants. Elle induit aussi des comportements de protection. Ces deux éléments sont du pain béni pour lui et va ainsi en tirer doublement parti.
- Le discours
Le discours populiste est bonimenteur, fait d’outrance, d’extravagance, de mensonges, d’arrogance et de stigmatisation qui contentent les administrés, jeunes ou âgés, en difficulté financière ou morale. Ce discours réducteur, séducteur, malheureusement universel et simpliste pointe toujours un bouc émissaire : « l’immigré ». Ceci a été le cas pour Luc Jousse alors que dans notre commune cette « menace » est invisible car il y a très peu de personnes immigrées et les cas de délinquance sont faibles et mineurs. Focaliser sur l’ennemi, trouver un coupable idéal et faible permet ainsi d’éviter toute réflexion plus profonde sur le sujet et d’éluder les vrais problèmes d’intégration mais surtout de détourner l’attention des masses alors que les affaires et l’enrichissement personnel du prédateur prospère sur le dos du citoyen. L’ex maire populiste n’a rien inventé car en 1936, Hitler a utilisé la même méthodologie.
Il se revendiquera tantôt Gaulliste, tantôt de la République et de ses valeurs, sans trop savoir les définir précisément. Il brandira le drapeau national comme étendard, en accentuant le signe de fidélité indéfectible à la République pour contenter ainsi les rapatriés des ex-colonies et leur descendance (20 % sur les listes électorales) ainsi que les militaires d’actives et retraités attachés aux symboles de la nation, nombreux dans ce département le plus militarisé de France. Pour affirmer « ses valeurs » et encore en signe de provocation, il crée un « micro parti » intolérant baptisé « RPR » dont le nom fait référence à un ancien parti qui comptait des personnalités politiques condamnées : Noir, Carignon ou aux actions passées, troubles ou contestées : Pasqua, Alliot-Marie, Pons…au moins plus de doute sur ses idées concernant cette référence.
Il prône en outre la laïcité, emblème de la République mais une laïcité agressive, exclusive, non intégrative : par la suppression des repas de substitution, le refus des salles de prières et bien sûr l’opposition à la construction de mosquée et le refus d’accueil des réfugiés et des migrants.
Il manipule le patriotisme et le religieux à son profit. Il se présente en bon père de famille, il affiche fièrement son titre de l’Université Catholique de Lille, tout ceci évidement pour appuyer son rejet des autres religions. Il n’assiste d’ailleurs pratiquement jamais aux offices religieux catholiques de sa paroisse et quand il le fait il a l’outrecuidance de communier. Son opposante avec un nom de consonance Nord-Africaine a certainement amplifié sa haine envers elle. Des rumeurs de pédophilie ont circulé concernant le prêtre de la paroisse. Luc Jousse ne l’a d’ailleurs jamais défendu et le prêtre humilié. Certains disent qu’il en serait à l’origine en représailles d’un prêtre peu docile, car il a notamment refusé son second mariage comme le dogme de l’église l’y obligeait. A ce jour, aucune plainte n’a été déposée ou formulée par un enfant contre ce prêtre et cela remonte à plus de 15 ans.
Cet homme sans foi ni loi, ni convictions propres donc sans « idéal commun » tient un discours idéologique qui ne sert qu’à masquer les affaires mais il existe néanmoins un fond raciste voire antisémite. Et ceci se traduit sur la destination des sorties scolaires qu’il autorise ou pas. En effet, l’organisation municipale des sorties scolaires va cibler des lieux souvent dénués de culture ou de mémoire. Ce sont, des spectacles, des parcs zoologiques, le Marineland, des parcs d’attractions…. Les demandes de bus scolaires faites par les professeurs sont refusées pour les déplacements au centre de déportation des Milles à Aix qui abrite un musée consacré au racisme et à l’intolérance. Le devoir de mémoire est ainsi bafoué voire manipulé à son profit. C’est ainsi, lors des cérémonies patriotiques, il va se venger des professeurs opposants en ne conviant plus ceux-ci et leurs élèves à faire une chorale mais en n’invitant que des enfants triés sur le volet des activités périscolaires ou du centre des loisirs municipal. L’école et ses professeurs, considérés comme opposants, n’a plus été conviée lors de la cérémonie commémorative du 8 Mai 1945 (voir photo) mais les élèves des activités périscolaires EPA. Enfin, cerise sur le gâteau et pour des raisons politiques d’opposition au gouvernement Hollande, notre ex maire a décidé de ne pas respecter le deuil national suite aux attentats de novembre à Paris. La seule commune de France à ne pas l’avoir respecté. Puis devant le tollé et comble du cynisme, il va facturer à la commune via la SEML SARGET, le travail de mise en berne pour 141.50 Euros TTC horaire pour tous les bâtiments de la commune. L’indécence n’a plus de limite.
Lorsque les nuages s’amoncellent sur sa tête, le populiste soutient la thèse « complotiste » : tous contre un Maire honnête et vertueux, qui dérange le « politiquement correct » par ses vérités et son franc parlé…. Le Département et l’Etat sont des incompétents, inefficaces et le prive de subventions pour ses administrés, il n’a jamais eu confiance en l’Etat et en la Justice lorsqu’elle prononce sa condamnation…Il insulte publiquement les élus de l’opposition en conseil municipal, le Département, la Région, et même l’Etat dont il est pourtant l’un des représentants. D’où l’intérêt d’enregistrer toutes les séances et tous les discours publics de cette personnalité incontrôlable car les dérapages sont nombreux. C’est grâce à un enregistrement de ce type que Luc Jousse a été pris en flagrant délit de propos injurieux envers une communauté et qu’il a été condamné (décision de la cour de cassation).
- La sécurité
Après avoir agité une menace fantôme, quoi de mieux que de se présenter en protecteur : « je vous apporte la sécurité et la paix ». Comme pour affirmer ses propos, l’ambitieux va mettre en pratique son discours en musclant les capacités sécuritaires de sa commune et surtout en communiquant à outrance sur les moyens qu’il déploie avec son armement. De cette façon, dans une population craintive et âgée, une police renforcée et armée reste un argument électoral fort.
Le citoyen se doit ainsi être vigilant quand il constate ce type de discours avec en parallèle des investissements disproportionnés dans des équipements sécuritaires. En 15 ans, l’effectif est passé de 8 à 23 agents municipaux soit une augmentation d’environ 200 % à la charge de la commune alors que les effectifs de la police nationale ne cessaient de diminuer compte tenu des lois successives de restrictions budgétaires. Alors que la population a progressé pendant cette période tout au plus 20% et 8 véhicules 4×4 ont été acquis sans de réelles justifications. D’autres équipements et armements de tous types ont été achetés, revolvers, Taser, caméras « go pro » à chaque agent, gadget à plus de 300 Euros l’unité ! Avec les incontournables postes centraux de 35 caméras de vidéosurveillance puis 90. Bref, une vraie police américaine disproportionnée surtout quand les villages ou les villes en question ne sont pas connus comme des zones particulièrement sensibles, ni comme des zones de sécurité prioritaires. Ce surarmement se fait toujours au détriment d’autres priorités que sont les investissements structurants : l’école, les jeunes, l’artisanat, le commerce, les routes et les réseaux… mais permet à l’ambitieux de se maintenir électoralement.
Les autres dispositifs « faciles » ne sont aussi que de l’affichage ou de l’esbroufe : la brigade des incivilités et le dispositif des voisins vigilants ne sont pas opérationnels. Les citoyens du groupe qui en font partie peuvent en témoigner. Toutes ces mesures sont censées rassurer un électorat souvent âgé qui se sent menacé par des informations de crainte, de peur savamment orchestrées et abondamment diffusées par le service de communication.
Cette police répressive est souvent développée au dépend d’une police préventive, de contact souvent apprécié par les habitants qui se sentent ainsi rassurés. La police de proximité est remplacée par un PC avec des écrans de vidéo surveillance. Ce qui n’empêche pas les incivilités de se multiplier et qui gâchent la vie quotidienne des citoyens : stationnement, ordures, déjection canine, tapage nocturne… A terme, on demande aux agents de se transformer en agents de verbalisations par vidéo ou pour les stationnements payants. D’où le ras le bol de ces fonctionnaires qui sont pris à partie par la population : « on ne les voit jamais et ils nous verbalisent ». Le chef de la police nommé est ami du maire, et son prédécesseur a été licencié et réclame plusieurs centaines de milliers d’Euros (procédure en cours). Les agents de police ne sont plus motivés pour exercer leur mission par carence d’autorité et d’objectifs clairs. Sous prétexte de la sécurité et donc de prévention, on installe des caméras et on finit par en faire un outil de répression et de profits. En plus, ce sont les impôts qui financent. Ainsi, que ce soit par les marchés publics des caméras de vidéosurveillance ou par la création de société, filiale de la SEML (SAS SAFE PLACE) dont l’objet est la sécurité privée, vidéo surveillance, téléassistance, téléalarme la rentabilité règne en maitre. La création de cette filiale a été retoquée par la préfecture et elle ne verra donc pas le jour. Les pouvoirs de police d’un maire ne peuvent être délégués.
- Les intimidations et les représailles : procès, mises au placard
Les attaques en diffamation au détriment des opposants se multiplient avec l’argent des contribuables. Les honoraires de l’avocate de la commune grimpent du fait de la multiplicité des procédures (voir annexe 2). Par contre les lanceurs d’alerte ainsi attaqués paient leurs défenses sur le budget familial. Ces procédures baillons sont infondées car elles se soldent le plus souvent par la perte des procès par la commune. Comble de l’ironie, les dédommagements financiers sont payés par la commune et sont donc au frais du contribuable.
« Les maires doivent appliquer les lois mais ne pas faire leurs lois » autrement dit : « ne pas faire leur petit Etat dans un Etat. » Mais parfois, Luc Jousse ferme des lieux publics ou privés sous des motifs sanitaires, ou il réduit l’emprise des terrasses des restaurateurs « récalcitrants »…. Il va aussi interdire pour un motif sécuritaire une exposition d’œuvres contemporaines car la commune avait un litige judiciaire (violation de propriété par le maire, en cours d’instruction) avec le propriétaire. Bref les « arrêtés baillons » ne manquent pas non plus.
Les « mises au placard » sont légions dans notre commune. Elles sont l’apanage et le travers de quasiment toutes les municipalités, dans notre commune elles ont pris des proportions de purges staliniennes : cadres fonctionnaires territoriaux, chef de la police…. Une délégation est supprimée à un Conseiller Municipal puis réhabilité car redevenu plus docile. Les employés territoriaux vont travailler avec la crainte d’être muté du jour au lendemain.
Lors de l’arrivée de Luc Jousse, tous les fonctionnaires cadres de la municipalité ont été mutés et peu à peu les nouveaux recrutements se sont faits sur la base d’appartenance politique plus ou moins lointaine avec des mouvements d’extrême droite, populistes ou bien en fonction d’amis pour verrouiller le système. Progressivement le système municipal se verrouille au fur et à mesure avec ses cadres zélés et la liberté d’expression se réduit peu à peu.
L’ambitieux recrute également des « gros bras », trop fiers d’une promotion aussi rapide avec aussi peu de bagages intellectuels et il les montre lors des réunions du conseil municipal dans le public pour impressionner les opposants éventuels.
A SUIVRE. La semaine prochaine…
« Place aux intérêts particuliers au détriment de l’intérêt général »
Remerciement aux citoyens de « roquebrune vérités » pour les corrections et les compléments d’informations.
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