Roquebrune vers l’auto-suffisance ?

Les atouts considérables de RSA pour être « auto-suffisante » et « neutre en carbone ».

 

Le XXème siècle a été marqué par l’essor de la « société de consommation » qui a permis de créer de nouvelles richesses. Aujourd’hui, nous découvrons des effets imprévus : épuisement des ressources naturelles, pollution de l’air, de l’eau, du sol, réchauffement climatique et appauvrissement des citoyens. (4,9 et 8,5 millions de pauvres en France selon la définition adoptée. Entre 2004 et 2013, le nombre de personnes concernées a augmenté d’un million au seuil à 50 % du revenu médian, principalement sous l’effet de la progression du chômage).

Il est donc urgent de prendre en compte ces périls et d’y remédier au niveau mondial (COP 21), national, et surtout de s’appuyer sur les nombreuses initiatives locales citoyennes.

Or depuis 15 ans, notre commune n’a pris aucune mesure tangible et n’a émis aucun signal qui prenne en compte ce changement de société basé, entre 2015-03-Parc Cazelles-P1010039autres, sur la diminution de l’émission des gaz à effet de serre dont le CO2. C’est même le contraire : manifestations « culturelles » ou sportives à haute émission de carbone, production d’énergie durable insignifiante, transports et constructions immobilières multiples non écologiques  … d’ailleurs aucun bilan carbone n’est effectué par la commune. Ne pas oublier que beaucoup de personnes viennent à Roquebrune pour un cadre préservé et participent ainsi à l’apport de richesses extérieures (tourisme, résidences…).

Pourtant le territoire recèle des ressources considérables et souvent inexploitées qui lui permettraient d’atteindre une autonomie dans beaucoup de domaines et de diminuer sa dépendance aux hydrocarbures et aux denrées alimentaires venant parfois de pays lointains (miel de Chine ou vin du Chilie vus dans une grande surface aux Garillans). Il s’agit donc de trouver de nouvelles richesses qui permettront de créer de l’emploi en conciliant les équilibres environnementaux et économiques.

L‘autosuffisance est la capacité d’un territoire à gérer et à couvrir, par ses ressources internes, ses besoins en énergie, en production alimentaire, en eau, en transport, en urbanisme (habitat), en gestion des déchets, voire en monnaie propre, de façon à réduire durablement son empreinte carbone mais aussi à générer une activité économique locale (développement durable)

Or le constat actuel concernant les « productions locales durables » est accablant pour Roquebrune sur Argens : les terrains de la plaine de l’Argens sont de plus en plus abandonnés,  les moyens de transports écologiques sont inexistants, l’urbanisme est loin de respecter l’environnement, les cantines des écoles maternelles et primaires ne proposent pas ou peu de produits locaux, les forèts ne sont pas gérées en ce sens, la gestion des déchets est chaotique (démission du SMIDDEV des représentants de la commune avec explosion des prix par tonne de déchets depuis 5 ans)….

Il s’agit donc de penser, pour Roquebrune, une transition afin de réconcilier l’écologie, l’économie et les Hommes . 75 à 200 emplois sont à la clé.

DSC01655Qu’est-ce qu’un village qui organise sa transition écologique avec une cohérence d’ensemble ?  De nombreuses villes et villages ont adopté le mouvement de transition et peuvent nous fournir une mine d’idées à proposer. Sur ce site, toutes les villes ou villages en transition :  http://www.transitionfrance.fr/. Nous pouvons nous inspirer de ces initiatives locales qui ont les mêmes ressources (Urgersheim), ou une population similaire et des communes qui sont proches de nous (Carros, Mouans Sartoux).

 

 


L’autosuffisance ALIMENTAIRE à Roquebrune sur Argens : des atouts remarquables

La plaine de L’Argens se meurt, de nombreuses exploitations ferment leur portes : structurer une ferme bio, sur 20 à 30 hectares de terrain des plaines de l’Argens et créer une association d’insertion, qui emploierait 75 à 100 personnes (aussi pour des travailleurs handicapés). Les produits peuvent être vendus en paniers et à la cuisine 29340435_10156155655687645_9119058452444872704_ocentrale municipale qui pourrait servir 1000 repas bio par jour. L’exemple de Mouans Sartoux montre que tout ceci est faisable à l’horizon des 5 ans. Une régie agricole complète l’approvisionnement en cultivant des terres municipales en permaculture et en achetant localement.

Une ferme communale organisée à l’image des Kibboutz israéliens permettrait aux jeunes ou moins jeunes qui le souhaitent d’acquérir une expérience de vie en collectivité et de travail solidaire en faveur des personnes en précarité.

Une conserverie peut mettre en boîte les produits pour éviter le gaspillage. Une épicerie sous forme coopérative peut compléter le dispositif.

Des chevaux sont très présents sur la commune et peuvent participer au maraichage et à « l’engraissement » naturel.12985398_10154117297923713_4034782272967842486_n

Favoriser le pastoralisme (moutons, chèvres pour les fromages) et l’implantation et l’entretien de poulaillers (œufs) au niveau des écoles et des citoyens qui le souhaitent.

Un potager scolaire et extra scolaire (potager solidaire) pour ramener nos enfants à la nature et à la terre, avec gratuité des légumes et fruits pour tous comme à Albi. Des parcelles de terres sont disponibles au ‘potager de Roquebrune sur Argens’.

Cantines scolaires : pouvoir proposer aux enfants des produits locaux et de qualité et relancer une certaine agriculture sur notre territoire. Bien entendu, Mouans-Sartoux est un bel exemple à suivre, commune-pilote de l’Agenda 21, et toute proche de nous à bien des égards (proximité géographique, climat, agriculture, population…). Ce qu’est devenu Mouans-Sartoux aujourd’hui résulte pourtant simplement d’une volonté municipale d’un maire qui lui, a su être visionnaire et faire de la santé et du bien-être des élèves une priorité.

Les restaurants doivent être incités à servir des produits locaux (http://www.bioalaune.com/fr/actualite-bio/33308/italie-ville-de-florence-impose-70-de-produits-locaux-ses-restaurants)

La biodiversité: les abeilles pollinisent les fleurs et les arbres fruitiers. elles participent à la production de légumes et de fruits. Proposer que RSA devienne une « commune zéro pesticides » comme il en existe déjà plusieurs en France : voir sur ce point le site qui les recense toutes : www.villes-et-villages-sans-pesticides.fr

Favoriser la distribution des produits locaux dans les écoles et les maisons de retraite (Jas de Callian) : miel local (au lieu du sucre), raisins bio lors des récoltes.

La large bande littorale permet la pratique de la pêche voire de l’aquaculture : il s’agit donc redonner un essor à la pèche artisanale sur les différents sites et ports (déjà, les gallo-romains exploitaient cette ressource aux Issambres, voir le site de l’ancien vivier en bord de mer) et pourquoi pas sur le site idéal reconverti du port Soleil ?

Le « consommer responsable » touche de plus en plus de jeunes : bio, éthique ou local (Made in ROCO »). Chaque commerce alimentaire, et surtout les grandes surfaces, se doivent de proposer sur le même rayon, un choix entre « produit responsable » et un « produit autre » afin que le consommateurs puissent avoir un choix équitable. Les enquètes montrent que souvent malgré un léger surcout, les Francais choississent le produit responsable dans ce cas.http://bit.ly/24KFDp1

http://positivr.fr/autosuffisance-alimentaire-albi-agriculture-bio-circuit-court/

https://magazine.laruchequiditoui.fr/albums/ungersheim-village-autonome-champ-a-lassiette/


L’autosuffisance ENERGETIQUE

Les conditions d’ensoleillement annuelles sont plus qu’idéales sur le territoire. Une centrale photovoltaïque avec une capacité de 6 mégawatts peut produire de l’électricité pour les 12 000 habitants, hors chauffage. A Carros (06), un quartier solaire intelligent existe depuis 2014 qui permet à ce quartier d’être autonome en énergie via le pilotage de l’offre et de la demande. Les systèmes de stockage sont en cours de développement. Les panneaux peuvent être posés sur les toits à des bâtiments communaux et professionnels et le site peut devenir une pépinière d’entreprises. La piscine du Perrussier peut être chauffée grâce à des panneaux photovoltaïques , comme les bâtiments municipaux. L’exposition solaire de chaque maison permet de savoir quel équipement peut y être installé et quelle production en tirer.

Notre commune possède une richesse en bois (privés ou publics), et une chaufferie alimentée en partie par les résidus des forêts communales ou domaniales est DSC01656envisageable pour les écoles, le Jas de callian (maison de retraite) et les bâtiments communaux. Voir l’usine biomasse de Brignoles ou la production de biogaz à la STEP du Reyran.

Notre commune possède également un régime de vents favorable à l’implantation d’éoliennes : faire des études de faisabilité n’est pas compliqué. Des « mini éoliennes » pour particuliers produisent des rendements plus qu’honorables (témoignage du particulier qui a installé une éolienne privée près du Reyran).

LES TRANSPORTS : réduction des consommations d’hydrocarbures avec diminution de l’émission de gaz à effet de serre. Un « plan des déplacements urbains » CAVEM est en cours de consultation auprès de la population.

Favoriser les pistes cyclables et les vélos électriques partagés. Actuellement la commune des Arcs-sur-Argens est en train d’en faire une, qui part du centre ville pour rejoindre la Vigne à Vélo (projet d’envergure reliant par les vignes plusieurs communes de la Communauté de l’Aire Dracénoise, la CAD).

Les bus électriques existent à Fréjus. Le Covoiturage local est à organiser par des applications simples mobiles.

Définir des circuits piétonniers avec un ou deux adultes volontaires chaque jour pouvant récupérer les enfants d’un même quartier pour aller à l’ecole ensemble à pied « pédi Bus » ou en « vélo bus » (ramassage scolaire, mis en place par l’école de la bouverie en 2015).

Des chevaux peuvent assurer de temps en temps, le transport scolaire ce qui permet aussi une sensibilisation au DSC01869respect des animaux.

La meilleure façon de préserver notre énergie et de ne pas la dépenser inutilement en éclairages superflus.

http://www.usinenouvelle.com/article/edf-convertit-son-solaire-residentiel-a-l-autoconsommation.N394712

DSC01877COMMENTAIRE : Concernant l’économie d’énergie, en plus de demander l’extinction des enseignes lumineuses, par exemple de minuit à 4h du matin, on pourrait aussi reduire l’éclairage public soit en n’allumant qu’un lampadaire sur deux sur les grands axes ou encore pour l’éclairage des « quartiers » mettre un système de détecteur de mouvement qui n’allumerait les luminaires que lorsque quelqu’un passe et pour une durée limitée. Voir les communes qui ont signé la « charte des ciels étoilés » comme 26 villes en région PACA
http://www.anpcen.fr/?id_rub=19


L’autosuffisance dAns LA GESTION DES DECHETS : le recyclage et les emballagesP1010833-Poubelles

Faire une coopérative locale de recyclage : vêtements, chaussures, jouets, meubles, informatique…

Faire des compost collectifs.

Réduire les emballages avec un objectif de zéro déchets à l’horizon 2025. Mettre à disposition des boites et sacs de transport pour remplacer les emballages (favoriser la vente à la découpe, par les commerçants, ce qui évite les emballages)

Création d’un atelier de réparation de petits appareils électro-ménagers ou électroniques (électroniciens bénévoles ou pas, retraités)

Un groupe roquebrunois de récupération :

https://www.facebook.com/groups/recuperacteurs/about/


URBANISME ET L’HABITAT : « L’autosuffisance un LOGEMENT » : il s’agit pour la commune de fournir à chaque citoyen un logement éco-responsable par exemple en réduisant l’arasement et le bétonnage des surfaces naturelles en s’appuyant sur l’exploitation durable de la forêt de Roquebrune.

Aujourd’hui beaucoup de citoyens veulent des maisons ou des habitations plus simples, plus petites (à chauffer, à entretenir), moins chères (mètres carrés) et aussi plus mobiles parfois.               2016-01-Zac du Bougnon-P1020462

Arrêter la construction de lotissements de maisons individuelles aux larges surfaces qui consomment beaucoup de terres arables. Privilégier les petits immeubles ou les lotissements compacts à taille humaine.

Ils existent beaucoup de zones inconstructibles au niveau de la commune. Favoriser l’implantation de maisons en Bois (appelé micro maisons ou « tiny house ») mobiles, qui peuvent être implantées sur des zones non constructibles, pour des prix de l’ordre de 30,000 Euros sans taxes foncière et que l’on peut facilement déplacer en cas de prévision d’intempéries.

Favoriser une ménuiserie locale qui puisse concevoir ce type de logements et le recyclage des tissus pour l’isolation. Chauffage des logements par les résidus de bois de la forêt ou par des panneaux solaires.

Favoriser les locations des maisons ou habitations secondaires , nombreuses aux Issambres notamment, souvent inoccupées l’hiver.

Favoriser les éco-quartiers : zéro carbone, zéro déchet. Faire une expérience d’éco-hameaux.

Obligation de panneaux solaires pour les nouveaux batimentsLa végétalisation de facades permet une climatistion naturelle qu’il faut étudier.

Penser aussi aux pompes à chaleur ou à la géothermie dans les nouvelles constructions.

Bilan énergétique de chaque maison de plus de 20 ans, obligatoire avec des propositions d’isolement thermique.


L’autosuffisance EN EAU: distribution, économie

La facture d’eau ne cesse d’augmenter à Roquebrune. C’est la plus onéreuse du territoire.

L’eau est un bien précieux qui est amené à manquer au niveau d’un département connu pour être de plus en plus aride.

Régie municipale de l’eau, contrôle des consommations d’eau des jardins privés et des parcs, lieux publics. Favoriser les plantes à faible consommation d’eau (plantes grasses).

Récupération de l’eau de pluie par les bâtiments communaux.

La meilleure facon d’économiser l’eau est de ne pas la consommer : favoriser les dispositifs d’économie : double chasse des toilettes, limiter les grandes pelouses, goutte à goutte, eau chaude issue de l’énergie solaire…


Produire de la CULTURE locale14265029_1091255197616673_2434570036553351085_n et la nécessaire ouverture vers d’autres cultures14183687_1091255064283353_1199275528236420891_n (1)

Faire des animations issues du monde artistique et des écoles de musique, de théatre, de danse de Roquebrune : mélant par exemple la peinture, la sculpture et un festival de théatre, de musique, du conte dans les rues du village (comme lors du cross du millénaire, photos) avec des conteurs provencaux, africains, orientaux qui nous amenerait dans l’univers de Pagnol, des 1001 nuits, de Brocéliande, de la savane, bref l’univers de la rencontre, de la tolérance et du partage.

Faire des lieux de résidences pour artistes.


CONCLUSION : Qu’est-ce qui peut faire la réussite économique d’un tel programme ?roco 50

Tous les investissements doivent être décidés en commissions participatives, avec une commission par projet. Ils doivent être progressifs et rentables.

Les surfaces où seront construites la centrale photovoltaïque par exemple ne sont pas très coûteuses (toits de batiments).  La ville peut percevoir une part des bénéfices générés par la centrale. Créer une régie de l’énergie et aller vers l’autonomie énergétique.

En terme financier, combien cela va-t-il  coûter ?

Concernant la ville d’Urgersheim, en dix ans, la ville n’a pas augmenté ses impôts, elle a réalisé une économie de 120 000 euros et a créé ou attiré une centaine d’emplois, tout en réduisant ses pollutions, ses déchets, et ses émissions de gaz à effet de serre de 600 tonnes de CO2 par an.

Créer une monnaie locale, le « ROCO ». Avec le ROCO, les achats se font dans la ville et font vivre ses commerces. Les consommateurs peuvent avoir des réductions de 20% en payant avec le ROCO, ce qui favorise les ventes de produits locaux.


CE QUE NOUS PROPOSONS :

  • Elaborer un programme qui concerne la production alimentaire, l’énergie, le transport, l’habitat, la monnaie… en concertation avec les communes environnantes, le Département ainsi que la Région et l’état.
  • Effectuer un vrai bilan carbone.
  • Faire une vraie coopérative d’information, d’échanges et de petites réparations = « maison de la transition ».
  • Les grandes actions de la commune sont décidées en démocratie participative et non représentative, avec les habitants.
  • Organiser de nombreuses activités citoyennes autour de la transition, dès l’école communale.

ANNEXES

1, Albi (commune assez similaire à la notre) vise l’autosuffisance alimentaire : www.youtube.com/watch?v=8pTz8P-dKo4

2, Dans le monde, en moyenne, 26% de la production d’électricité est issu à des énergies renouvelables. En Allemagne, un tiers de la production électrique est issue des énergies renouvelables. Le gouvernement s’est fixé comme objectif d’atteindre 100% d’énergies renouvelables d’ici 2050. La France, qui se place en 16 e position en Europe en ce qui concerne sa part d’énergie verte, espère quant à elle atteindre 23% d’énergie renouvelable d’ici 2020

correns, village bio:


COMMENTAIRE DE CITOYEN

Ne serait-ce pas aussi le choix dans la consommation qui nous permettra de changer? Ne nourrit on pas nos bourreaux en consommant en supermarché etc… ?
Nourrir une entité et ensuite lutter contre elle car elle nous asservis, c’est un peu le schéma! Sortons de ce schéma par un meilleur choix dans la consommation.

Mon point de vue c’est que ce sont les multinationales qui dirigent nos homme politiques, ces même multinationales que l’on nourrit lorsque l’on consomme tout ce qui est dans n’importe quel supermarché en nourritures, vêtements, etc…
– le pétrole, donc l’essence, le plastique
– les voitures.
– les téléphones
– l’informatique
Donc voilà il faut nourrir autre chose, nourrir l’alternative écolo et humaniste.
Le nouvel ordre mondial n’existe que par nos choix.


La destruction du rond point des quatre chemins est le symbole d’une « société de consommation qui nous veut du bien »

13002491_148649125532973_9073777178211113607_o


UN EXEMPLE D’UTOPIE QUI FONCTIONNE: le village de MARINALEDA en Espagne

Cette idée vient directement d’Espagne, berceau du mouvement des « Indignados » (des « Indignés ») repris par la suite par Stéphane Hessel. Rappelons ce qu’est une démocratie directe : la démocratie directe est l’une des formes premières de la démocratie dans laquelle le peuple exerce directement le pouvoir politique, alors que dans une démocratie représentative, il l’exerce de manière indirecte. Cette ville de Marinaleda est un exemple pour sa gestion et son administration basées sur l’économie sociale et solidaire.

Marinaleda est une commune de la ville de Séville où vivent pas moins de 2778 personnes. Pour comprendre le succès de cette commune à part, il faut remonter quelques années en arrière. Marinaleda doit en grande partie son destin à un homme : Juan Manuel Sánchez Gordillo, élu maire en 1979 et régulièrement réélu depuis. Depuis la fin de l’ère franquiste, Marinaleda fonctionne en démocratie directe. En effet, en 1979 les villageois décident de s’attaquer à la mairie. Estimant que le pouvoir politique ne les représente pas et ne répond pas à leurs attentes, ils décident de se présenter aux premières élections municipales libres depuis la fin de la dictature

A Marinaleda, toutes les décisions du village sont soumises à la démocratie directe. Autrement dit, pour être adoptées, chacune d’entre elles doit faire l’unanimité au sein de la commune. Qu’il s’agisse d’impôts, d’équipements, d’emplois… Du coup, des centaines d’assemblées sont organisées chaque année.

Cette ville survit grâce à l’agriculture et à de faibles subventions de l’État, mais ce modèle de démocratie directe fonctionne bien mieux que dans n’importe quelle autre ville. Les salaires des villageois ont été validés par les citoyens eux-mêmes, ainsi les habitants sont mieux payés que dans d’autres régions d’Espagne. Marinaleda a été élue « ville la plus sûre d’Espagne » et peut effectivement se passer de police.

La mairie offre divers services aux habitants comme : 

  • À part la piscine, l’accès à toutes les installations sportives est gratuit
  • Les habitants règlent seulement la moitié de leurs taxes d’habitation. Le reste est pris en charge par la commune
  • Un restaurant communal (!) dit « syndicat » offre une restauration très bon marché, subventionnée par la mairie. Un plat coûte 1 €
  • L’eau potable est distribuée à la population par une régie communale. Le montant à payer est de 5 € par mois. Il est inchangé depuis 1979
  • la crèche pour un enfant coûte 12 € par mois, nourriture comprise
  • La mairie a créé une chaîne de télévision locale et associative où les habitants ont la possibilité de venir s’exprimer
  • La population est invitée à se servir des murs pour s’exprimer graphiquement, et elle ne s’en prive pas

Enfin, la location d’une maison ne coûte que 15 euros / mois, la garderie 12 euros / mois (cantine comprise) et l’accès aux équipements publics est gratuit (sauf la piscine).

Bref, à Marinaleda, personne ne roule sur l’or (même pas le maire qui n’est pas payé pour remplir ses fonctions), mais personne ne manque de rien !

 

 

 

 

 

 

You may also like...

1 Response

  1. Kamin dit :

    Bonjour,

    Une remarque sur la partie « Autonomie énergétique », l’énergie étant mon métier (je n’ose me prononcer sur les autres domaines que je connais peu).
    Une centrale solaire serait un choix du même bon goût que notre cher Rond-Point des quatre chemins. Un coût monumental en argent public, pour quelque chose qui ne sera ni utile, ni rentable.

    Pas utile, car si une centrale de quelques Mégawatts peut alimenter un des pôles de la commune… Elle ne l’alimentera que quelques heures par jour tout au plus. La production d’énergie de telles infrastructures est très variable, or notre région ne dispose ni de centrales nucléaires, ni de centrales hydrauliques (très peu, du moins). Donc les fluctuations ne solliciteront que davantage les centrales à gaz, charbon, bois des Bouches-du-Rhône (pour l’autonomie, on repassera), le bilan carbone a peu de chance d’être positif (outre le bilan carbone de la fabrication des panneaux qui est déjà assez mauvais).

    Pas rentable, ou peu vraisemblablement, car les subventions nationales au rachat de l’électricité solaire sont en baisse très rapide (-17% en moyenne entre 2015 et 2016), donc que le plan d’amortissement soit calculé sur 10 ou sur 20 ans, la chute des subventions le rendra mécaniquement bancal.

    Ce qui serait, je le pense, intéressant, serait un chiffrage des quantités de déchets ménagers et surtout de déchets verts produits par la commune. Afin d’évaluer l’intérêt (ou non) d’une centrale de production d’électricité et de chaleur par leur combustion. Ou bien, concernant les déchets verts (ceux-ci peuvent être les résidus de l’agriculture, ce qui, au vu de la superficie de vignes sur la commune, peut représenter un volume significatif), procéder à une méthanation de ceux-ci afin de produire du biogaz pour propulser nos bus par exemple.
    Également, réfléchir à la construction d’une centrale hydroélectrique « au fil de l’eau » sur l’Argens. Nous disposons en outre de lacs, notamment l’Arena, qui peuvent servir de réservoir tampon à une telle centrale. En outre, l’entretien du cours d’eau qui s’impose avec une telle centrale pourrait aider à nous éviter que se reproduisent les événements de Juin 2010…

    Mes idées consistent, j’en ai conscience, en des infrastructures lourdes, complexes, coûteuses et pas forcément populaires. Mais, en contrepartie, elles ont la qualité d’avoir été éprouvées et leur efficacité, si les conditions favorables sont remplies, n’est plus à démontrer. Elles peuvent être fonctionnelles, rentables, et en outre créer de l’emploi.

    La transition énergétique ne se fera pas, à mes yeux, et que ce soit à l’échelle locale ou nationale, à coups d’éoliennes et de solaire qui ne nous rendent que plus dépendants des énergies fossiles (notamment le gaz : une centrale à gaz démarre très vite et est parfaitement adaptée pour compléter l’intermittence de l’éolien). Elle se fera par la réduction de la consommation, et vous avez déjà quelques idées intéressantes sur le sujet, et par le déploiement des moyens de production les plus optimaux (et les moins polluants possibles). L’hydroélectricité en fait partie (actuellement, l’hydroélectricité représente 52% de la production d’électricité bas-carbone mondiale, 78% si l’on en sort le nucléaire), et le biogaz/biocarburant fait partie des technologies les plus approuvées pour se substituer en partie au pétrole dans les transports. La cogénération (récupération de la chaleur produite par la production d’électricité – charbon, gaz, biomasse, nucléaire) est également un des moyens les plus évidents de réduire le gaspillage d’énergie.

    Cordialement,
    Tristan Kamin.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *