Septembre 2018
Les Sambracitains veulent que l’on ramasse leur poubelle devant leur porte et ne veulent pas de containers collectifs. Est-ce justifié ?
Coup de chapeau à ce citoyen engagé qui se bat contre la saleté des ordures répandues par incivisme et par les sangliers aux Issambres (malheureusement il est bien isolé au sein de son quartier).Voir article.
Certains Sambricitains n’ont pas compris l’évolution inéluctable qui est celle des containers collectifs enfouis adoptés depuis des années dans de nombreuses communes. Avec ce système c’est moins de fumées diesel (moins de passage de camions), plus d’économie (en personnel , en containers individuels) et surtout plus de propreté avec moins de plastiques sur les rues et trottoirs comme le dénonce Mr Eric Devillard.
Ils rétorquent que certains personnes fragiles ne peuvent se déplacer mais dans ce cas comment font-elles leurs provisions ? Elles se fournissent bien quelque part, pourquoi ne peuvent-elles pas jeter leur poubelle dans des containers collectifs en retour ?
Bref, un non sens écologique, économique et donc citoyen.
Heureusement ces plastiques n’ont pas trop atteint notre mer sur le littoral roquebrunois et remercions Monsieur le Maire d’avoir fait de si beaux fonds marins et d’avoir ainsi protégé le Mérou, animal préféré de la majorité municipale
Mai 2018
Comment remédier aux dépôts sauvages et ces débordements d’ordures que nous constatons régulièrement dans notre commune ? Entre incivisme et organisation défaillante….
Nous avions évoqué l’épineux problème des déchets, des poubelles et du tri des emballages dans notre commune.
Comment aller plus loin pour résoudre ce problème ? Quelles sont les solutions de fonds à adopter ?
ET si on éliminait carrément nos déchets ? Des solutions de récupération et beaucoup d’autres existent.
PROPOSITIONS
- multiplier les endroits de dépose et augmenter le nombre ou la capacité des containers : le coût est substantiel en investissement mais plus économique au ramassage (fonctionnement) en tenant compte également des frais engagés pour ramasser et nettoyer les dépôts sauvages qui nuisent l’image de la Commune.
- multiplier le nombre de tournées en période estivale (cela doit être spécifié dans le cahier des charges) « Pourquoi est ce que chez nous, ils passent tous les jours alors qu’un jour sur deux suffirait car je n’ai jamais vu nos poubelles pleines et pas chez tout le monde ? » La solution : le ramassage le soir en fin d’après midi , et TOUS LES JOURS en été, les sangliers ne passent que la nuit en principe. C’est ce que va négocier la mairie avec Pizzorno (dixit les représentants de la mairie à la réunion du Csai les Issambres). » En espérant que les éboueurs fassent remonter leurs constatations sur le terrain ….
- Favoriser le tri. De plus en plus de personnes trient et cet acte citoyen est à saluer mais il est surprenant de remarquer la communication du SMIDDEV pour que les habitants fassent un effort de tri, alors que les moyens mis en place sont clairement insuffisants. « Il faudrait des containers « poubelles » en moins et plus de containers de tri à la place. Faut vraiment qu’ils adaptent leurs tournées et les containers en fonction des nouvelles habitudes de tri…
- Information et pédagogie des particuliers et des commerçants : localisation des points de containers, compost, réunions sur les emballages et le tri
- Surtout siéger de nouveau au SMIDDEV pour avoir un poids de négociation et renégocier les tarifs au vu de la nouvelle organisation de collecte.
- Compost pour les collectivités : écoles, collège, lycée, établissement seniors…
- Mettre en place un comité « zéro déchet » comme à Strasbourg. Favoriser « le vrac » dans les magasins pour limiter les emballages (ex : magasin Bio Satoriz au Puget)
- Faire des brocantes de dons
- Mettre en place une filière de gestion et de recyclage des déchets (voir futur article sur ce sujet)
- Faire une grande surface commerciale d’objets et vêtements recyclés
- Vidéo surveillance des points de dépose sauvage avec des détecteurs à infra rouge, contre l’incivilité avec verbalisation, la brigade d’incivilité est-elle vraiment opérationnelle à ce sujet ?
- Passage des encombrants tous les jours sur demande (actuellement 1 fois par semaine sur chaque agglomération). Mise à disposition des containers. Multiplier les sites de collecte et remettre une déchetterie de proximité, comme pour les déchets verts. En effet, sur la commune « Cela déborde de partout , les sommiers bidets et les rats, magnifique progrès ! »
Nous avons de nombreuses autres propositions à faire, nous aurons l’occasion de faire une publication plus détaillée dans quelques semaines: moins d’emballage dans les structures collectives notamment. Certaines communes sont retournés aux plats en inox pour les cantines (voir photo) ou des poulaillers au collège pour les épluchures…Les idées ne manquent pas.
Le reportage sur les lobbies du plastique :
Un groupe roquebrunois qui milite pour la récupération et le recyclage :
https://www.facebook.com/groups/ecolieuvarest/
https://www.facebook.com/groups/recuperacteurs/about/
et le don gratuit : https://www.facebook.com/groups/donnergratuitroquebrunevar/
A Roquebrune, nous payons une taxe annuelle sur les ordures ménagères (TEOM) autour de 500 à 600 €. C’est la plus haute de toute la CAVEM et c’est considérable pour une famille. Comment ne plus la payer ?
Vous vous souvenez peut être des bouteilles en verre que l’on ramenait à l’épicerie du coin « en consigne » contre quelques Francs. Dans deux ans, en 2020, San Francisco n’aura plus de déchets liés aux emballages et les camions de ramassage des ordures ne passeront plus dans les rues.
Comment ont-ils fait ?
Ils ont mis en place un système de consigne automatique (voir photo) pour tous les types de pots et bouteilles. Exemple : Vous prenez des boites ou bouteilles et vous rendez les anciennes (qui seront nettoyées et réutilisées) qui vous sont créditées sur votre facture. Cela demande certes une nouvelle organisation pour les citoyens et les commerçants mais développe une autre économie avec de nouveaux emplois. Fini la décharge d’enfouissement ou d’incinération.
Plus respectueux pour l’environnement avec des impôts TEOM à 0 € .
Les consignes en France et en Allemagne
Le gouvernement devrait proposer ce mardi la généralisation du consignage pour les bouteilles en plastique et les canettes usagées.
Les ménages consomment chaque année 335 570 tonnes de bouteilles en plastique et de canettes métalliques chez eux. Et plus de 39 000 tonnes en-dehors de leur domicile. Autant de déchets qui sont peu recyclés. Ce mardi, le ministère de la Transition écologique rend public sa feuille de route pour mieux gérer ces déchets, raporteBFMTV.
En France, la consigne pour les bouteilles en verre fonctionne bien. Mais pour le plastique, c’est plus compliqué: dans les grandes villes, seule une bouteille en plastique sur 10 est recyclée. Le gouvernement veut donc généraliser, d’ici la fin du quinquennat, une consigne pour ces bouteilles et canettes.
L’utilisation de plastique multipliée par vingt
Grâce à cette consigne, les autorités comptent atteindre un taux de 100% de collecte. Pour consigner les bouteilles en plastique, le consommateur devra les rapporter à un point de collecte, et non plus les laisser dans son bac de tri.
La feuille de route sur l’économie circulaire précise ce principe, rapporte BFMTV: « La consigne consiste à associer l’emballage à une sorte de caution que le consommateur paye dès l’achat du produit et qui lui est rendue lorsqu’il restitue l’emballage. » La caution pourrait être récupérée sous trois formes: en monnaie, en bon d’achat ou aboutir à un don à une association.
« Cela coûte moins cher de laver et de réutiliser des bouteilles en verre plutôt que de la casser, la chauffer 24 heures dans un four et de refaire une bouteille en verre », a indiqué à Franceinfo Bastien Vigneron, membre de l’association Ecoscience Provence. Depuis la moitié du 20ème siècle, l’utilisation de plastique a été multipliée par vingt. Elle devrait encore doubler dans les vingt prochaines années
LES COMPOSTEURS COLLECTIFS
Face à une augmentation constante de production globale des déchets ainsi qu’aux centres de traitements de déchets qui arrivent à saturation, le compostage collectif constitue une alternative.
Qu’est-ce qu’un compost ?
En France, la quantité annuelle de déchets est de 350 kg par personne et 30% des ordures ménagères sont des déchets organiques, donc recyclables. Pourtant, les déchets sont quasi-systématiquement traités dans des centres de traitements de déchets. Pourquoi continuer à faire transporter ses déchets organiques en décharge alors qu’ils peuvent être directement transformés en amendement organique ?
Le compostage est une pratique accélérant le processus naturel de décomposition de la matière organique en sels minéraux et en humus. Il reproduit donc le cycle naturel de la matière. Ainsi, composter permet de réduire la quantité de vos déchets ménagers et favorise la vue du sol, améliore sa fertilité et sa teneur en humus.
Il existe plusieurs types de composts :
- Compost végétal est un compost composé uniquement de matière végétale (ne contenant donc ni fumier, ni autres matières animales). Il peut être réalisé à la maison ou en plates-formes de compostage.
- Compost de toilettes sèches est un compost réalisé à partir des déchets des toilettes sèches et de matières sèches cellulosiques (comme la paille ou des copeaux de bois). Pour éviter tout risques sanitaires il est conseillé de le composter pendant 2 ans (les pathogènes ne tiennent pas la longueur) ou de l’utiliser en dehors du potager (plantes ornementales, verger, etc.)
- Compost issu des plates-formes de compostage est un compost issu soit exclusivement de matières végétales, soit de co-compostage (mélange avec d’autres matières tels des algues ou du fumier) est en général mûr. Il peut-être utilisé partout au jardin. Le compost des plates-formes a l’avantage de comporter un taux important de lignine (contenue dans le bois) qui permet d’alléger et d’aérer le sol. Il est souvent vendu en sac ou en vrac directement sur les plates-formes.
- Le vermicompostage est une méthode de compostage qui inclus l’action de vers de terre. En effet les vers de terre des tas de fumier et autres milieux riches en matières organiques sont d’excellents accélérateurs de processus. Il devient donc possible de composter dans les villes… même sans balcon. Le vermicompostage se fait en boite de relativement petite dimension en comparaison avec les composts traditionnels. Le produit issu de ce compostage est appelé vermicompost et est considéré comme le caviar des composts, les vers de terre contribuant à la création de complexes argilo-humiques.
Quel impact sur le territoire ?
Modèle actuel | Modèle proposé |
---|---|
Affaiblissement des sols | Refertilisation des terres agricoles |
Pertes de liens sociaux | Convivialité |
Réchauffement climatique – volume des dechets | Réduire son empreinte écologique |
Cherté des traitements des matières organiques | Réduction des coûts au profit de méthodes naturelles |
Dépendance vis-à-vis de la pétrochimie | Autonomie |
En mettant en place des composteurs collectifs dans votre ville, vous :
- Faites des économies, car le coût de traitement de ces matières organiques s’élève à 50€ la tonne. Rapporté à un quartier, voire à une agglomération, ceci représente vite des sommes importantes pouvant être économisées au profit de la collectivité. Par ailleurs, en compostant, vous produisez de l’engrais gratuitement.
- Créez du lien social car en apportant les déchets au composteur vous y retrouver vos voisins et animez votre quartier. Par ailleurs, mettre en place un composteur a une fonction pédagogique autant pour les enfants que pour les adultes.
- Participez à réduire votre empreinte écologique grâce à la réduction du volume des déchets à transporter et à traiter. Les déchets apportés au composteur une fois valorisés se transforment en engrais naturel que les foyers peuvent utiliser directement pour leurs plantations.
Comment mettre en place des composteurs collectifs ?
- Constituer un groupe qui sera chargé de mettre en place le projet et de sensibiliser la population en organisant, par exemple, une soirée-débat, une campagne d’affichage, des cours sur le compostage, etc.
- Définir les endroits où seront installés les composteurs : ils peuvent être au pied des immeubles, dans les écoles, les restaurants, etc. Mais assurez vous que l’emplacement du bac soit dans un lieu discret, inaccessible aux animaux, abrité du vent et à l’ombre.
- Etablir le nombre de foyers participants et la liste des acteurs concernés : les riverains, le gardien, le syndic, le bailleur social, le cuisiner ou encore les acteurs locaux qui peuvent se sentir concernés par cette action (associations, responsables des espaces verts, etc.)
- Prévoir d’indiquer en permanence à proximité du compost ce qui se composte (déchets organiques humides et secs en alternance) et qui ne se composte pas (plantes malades, viande, poisson, produits laitiers, agrumes, etc.).
- Organiser la répartition du compost entre les usagers au bout de 10 à 12 mois : ils peuvent l’utiliser comme engrais pour leurs jardinières, le jardin de la résidence en accord avec le bailleur ou la co-propriété ou encore se rapprocher d’un jardin partagé.
Comment fonctionne un compost ?
- Votre compost est un milieu de vie qui évolue. Pour rester dans la zone d’équilibre de ce milieu, il suffit d’équilibrer les déchets « secs » (feuilles mortes, paille, etc.) et les déchets « humides » (fruits, légumes, …), en laissant le milieu respirer (ne pas tasser par exemple) et humide (mais pas trop). Un bon principe est de ne pas mettre trop souvent la même chose ni en trop grosse quantité.
- En fonction de vos apports et suivant les couches du compost, différentes formes de vie vont prospérer et se succéder. Ainsi retourner le compost est nécessaire pour maintenir une bonne aération et éviter ainsi les mauvaises odeurs. Vous pouvez utiliser une tige aératrice pour maintenir une bonne aération.
- Pour un premier compostage nous vous conseillons d’installer votre composteur sur une petite surface plane et mi-ombragée, pas trop loin de la maison. Faites attention à faciliter l’ouverture du panneau du bas pour vérifier l’état d’avancement du compost.
- Dans la cuisine ayez un seau avec une couverture « hermétique » qui permet de stocker plusieurs jours de déchets de cuisine sans que les odeurs se répandent. Une fois plein, videz-le dans le composteur en utilisant la tige aératrice, puis mettez une couche de matériaux « secs » (herbe de tonte pas trop humide, feuilles, copeaux, paille…) et par temps chaud arrosez le tout sans excès.
- Le critère de succès : quand vous ouvrez de nouveau le composteur quelques jours plus tard, il ne doit pas sentir. Si cela advenait, vérifier s’il n’est pas trop humide en le soulevant : dans ce cas, il faudra le remuer en ajoutant du « sec » (du carbone). Dans le cas contraire (on observe souvent alors une pourriture blanche), humidifier.
- La récolte : il est difficile de récolter du compost par la petite porte de la compostière. Il vaut mieux le démouler. On peut ainsi nettoyer les trous du fond. Le compost mûr (couleur noire et odeur d’humus forestier) ne comporte plus de vers de compost et ressemble beaucoup à une bonne terre de jardin. Il est obtenu en 6 mois à 1 an. Il sera incorporé au sol en surface.
- Le compost a plusieurs usages : il peut être utilisé comme amendement organique (le compost améliore la structure du sol), comme paillage (le compost permet de garder la terre humide et de garder un sol sans mauvaises herbes), comme terreau pour les plantes d’intérieur (en mélange) et pour terreauter le gazon fatigué.
Quelles sont les structures qui peuvent vous aider ?
L’ADEME
Propose un guide sur le compostage collectif disponible sur leur site Internet
http://www.ademe.fr
INRS
L’Institut national de recherche et de sécurité permet de bien comprendre les processus biologiques du compostage.
http://www.ete.inrs.ca/pub/capsci/INRSci08-03.pdf
LE COMPOSTAGE C’EST FACILE
Le site explique toutes les techniques de compostage.
http://www.compostage.info
SOMERGIE
Communication sur le tri et le recyclage des déchets ménagers expliquant le principe du composteur individuel.
http://www.somergie.fr/html/infopratiques/composteurs.htm
LA SOURCE COMPOSTE
Expériences de compostage collectif en pied d’immeuble en Vendée.
http://lasourcecomposte.over-blog.com/
LA SOCIÉTÉ COOPÉRATIVE ET PARTICIPATIVE
PROJET EUROPÉEN DE GESTION DES DÉCHETS ORGANIQUES
Quelques lectures :
- « Compost et paillage au jardin », Denis Pépin, Terre vivante, 2006
- « Aujourd’hui les Composts », Dominique Soltner, collection Sciences et Techniques Agricoles, 2005
Ils l’ont fait !
« Ce projet est tout d’abord parti d’une volonté politique et du projet Miniwaste. Il y avait également un souhait de démontrer que le compostage en pied d’immeuble fonctionne y compris dans les grandes villes.
Les sites de compostage collectif peuvent être mis en place sous deux conditions :
– présence d’un espace vert suffisant
– engagement d’au minimum 20% des logements
Une fois ces deux conditions réunies, notre prestataire, la SCOP EISENIA, prend contact avec la personne référente et le syndicat ou bailleur afin de valider le site.
Une réunion de présentation du projet est ensuite proposée à l’ensemble des habitants. A la suite de cette réunion, les habitants souhaitant s’engager dans la démarche de compostage se font connaître auprès d’Eisenia. Le choix de l’emplacement du site est également fait à ce moment.
Le site est ensuite aménagé par un prestataire de Rennes Métropole et l’inauguration est programmée. Lors de l’inauguration, les bio-seaux sont distribués et les volontaires signent une charte de participation. Le matériel type fourche est mis à disposition par le syndic/bailleur. Le site est suivi par la société Eisenia durant la durée d’un cycle de compostage (environ 12 mois).
A l’issue du suivi, une remise de clef est programmée, le site est dit « autonome ». »
Cathy LE COZ, Service valorisation des déchets ménagers, technicienne « prévention déchets organiques » à Rennes Métropoles
Commentaires récents