De la racaille à roco ?

by Roquesereine · 3 octobre 2017

Octobre 2017.

« DES JEUNES VOYOUS A L’ECOLE ET DANS LES RUES A ROQUEBRUNE ? »

A L’ECOLE

Nous sommes régulièrement interpellés par des messages sur Fb de parents qui publient le récit de leur enfant violenté à l’école, au collège et au lycée. Cette violence est intolérable et inacceptable.

Mais soyons constructifs et non destructifs.

En effet, on imagine facilement le malaise et la culpabilité de l’enseignant ou du surveillant qui découvre ce pauvre enfant pour lequel il était responsable et cette accusation publique (nous évoquerons ce problème plus bas)

Alors que faire pour ne pas que ces événements ne se reproduisent ?

Premièrement en référer aux responsables d’établissements puis éventuellement aux parents élus si la situation est bloquée (Voire les services municipaux, EPA vie scolaire, lorsque l’agression a eu lieu pendant le temps de la cantine, les prof n’étant pas responsables de ce temps).

Inutile de le nier, le harcèlement devient un problème que l’éducation nationale a pris en charge mais peut être pas assez. Le manque de formation des enseignants est parfois évoqué. Le harcèlement est pourtant une des 1ères causes de phobie, d’échec scolaire et d’absentéisme. Et oui, nous sommes dans un coin tranquille mais dans certains cas, il y en a, cela peut gâcher la vie d’une gamine et d’un gamin.

Les policiers municipaux interviennent déjà a l’école pour prévenir le harcèlement depuis quelques années (Municipale ou celle plus spécialisée de cyber harcèlement de Bandol, gendarmes). Les enfants ont une information au collège et en primaire avec un petit film sur le cyber harcèlement et des discussions.

Sans vouloir dédouaner les enseignants, on leur demande beaucoup déjà , ce sont aussi les parents qui doivent en parler avec leurs enfants :

NE PAS TOUT REJETER SUR L’ECOLE QUI N’EST PAS LA POUR SE SUBSTITUER A L’EDUCATION DE BASE QUE DOIVENT LES PARENTS A LEURS ENFANTS.

Mais souvent les parents sont complètement démunis et ne savent pas comment réagir. Ils ne savent pas qu’il existe un site internet et un numéro de téléphone dédié http://www.nonauharcelement.education.gouv.fr/. Voilà pourquoi en plus de l’intervention auprès des enfants, une info pour les parents complèterait le dispositif de prévention.

Concernant le plan de prévention, est-ce que vous, parents, saviez que des interventions avaient lieu ? Est ce que vos enfants vous en ont parlé ? Est ce que les parents ont été inclus dans ce travail de prévention ? Avez vous reçu vous parents un document pour vous sensibiliser, pour savoir qui joindre en cas de problème ? Y’a t-il un affichage permanent et accessible à ce sujet ? Merci de laisser vos commentaires plus bas.

Page Fb locale, spécial « harcèlement » :

https://www.facebook.com/groups/1954768744804915/?fref=gs&hc_location=group

Pour autant, certains messages accusent directement les enseignants ou les surveillants (cantine, pauses) de défaut de surveillance sans parfois avoir pris la peine de se concerter avec les intéressés.

On comprend le choc de voir son enfant atteint physiquement dans l’enceinte d’un « établissement sanctuaire » protégé mais nous savons par expérience que d’une part la version des uns n’est pas la version des autres et que d’autre part, il ne sert à rien de poster et encore moins d’accuser sur les réseaux sociaux car contrairement à la discussion orale « devant le portail », les écrits et donc les faits (vrais ou faux) restent malheureusement dans l’esprit de chacun des lecteurs.

Cette accusation contre les enseignants ou surveillants, qui seraient négligents, est délétère car exposer à des milliers de lecteurs des faits parfois incomplets voire partiellement inexacts, c’est rompre la confiance fragile que l’on a dans notre école et ceci créé des tensions dommageables entre les enseignants, les parents et les enfants qui peuvent ne plus se sentir en sécurité à l’école.

EN DEHORS DE L’ECOLE

Tout le monde déplore la fermeture de la maisons des jeunes de la Bouverie décidé par la mandature Jousse-Ollivier et qui a jeté un grand désarroi pour les jeunes qui pouvaient être ensemble dans une ambiance saine et contrôlée.

l’ex maison des jeunes. Une salle de danse souvent fermée en semaine et le dimanche.

Certes le bureau jeunesse fait du mieux qu’il le peut, mais maintenant que deviennent ces jeunes ? Trainent-ils dans le rues ? Sont-ils à l’origine d’incivilités, de nuisances voire de petits délits, de deal ?

Existe t-il des groupes voire des bandes comme certains le laissent supposer dans les commentaires ?

Bref, Roquebrune est-elle en voie de « Bronxification » ? Nous relatons les témoignages recueillis sur Facebook.

Voici un tour d’horizon des « zonards » de la commune.

TEMOIGNAGES

AU VILLAGE (témoignage humoristique d’un citoyen)

» Aux Près Chevaux, 24h sur 24 et 7 jours sur 7 et toute l’année, il y a une piste de « rodéo motorisé » sur l’espace « mi-pétanque, mi-parking, mi-pique nique » Les irréductibles du dérapage contrôlé peuvent donc jouir de cette ligne droite désormais aménagée grâce à la Ville et à quelques tonnes de « tout venant ». En fin de journée, l’espace pique nique accueille ses premiers adeptes, de tout âge, de tout alcool aussi. Pourtant les terrains de pétanque sont clôturés avec un grillage d’une belle hauteur et une porte intégrée à celui-ci !

Chez les « pique niqueurs » l’activité musique prend forme. Bon, faut pas être difficile hein, chacun arrive avec sa playlist donc forcément … il peut y avoir un peu de dégâts. Une nouvelle activité vient depuis quelques temps s’y greffer … le concours de cri aigu. C’est très tendance. Pour y participer, il suffit d’avoir été actif pendant le pique nique, surtout au moment de la distribution des cocktails.
En fin de soirée, des leçons d’avertisseurs vous sont proposées. Cette activité n’était pas encore sur le planning, mais heureusement, un roi du klaxon y a pensé avec du « tut tut » en ligne droite, du « tut tut » sur les ralentisseurs, du « tut tut » pour sortir du village.

On entend aussi pas mal à l’impasse Marcel Pagnol. Je ne parle même pas des bouts de verre…attention aux enfants et aux chiens…J’ai ramassé et jeté deux bouteilles de coca à moitié pleines, des cannettes et quand j’ai croisé une bouteille de whisky explosé en mille morceaux, je suis reparti histoire que la chienne ne se coupe pas et n’avale pas de morceaux de verre….. « J’ai failli prendre une photo ce matin en y promenant ma chienne. …tellement ce serait immonde ».

La vidéo-surveillance permet bien évidemment de régler quelques problèmes mais n’est pas suffisamment puissante pour obtenir des identifications précises.

Réponse de M. Panis, police municipale : « Je connais trop bien ce dossier et mes équipes avaient pour consigne de passer plusieurs fois par nuit, des groupes ont été dispersés, mais nous ne satisferons jamais ce monsieur qui souhaite plutôt un couvre feu.. mais au fait, pourquoi ne pas avoir appelé la PM ? »

A LA BOUVERIE

A part les fumeurs de joints devant l’école primaire de la Bouverie et dans les parkings du cœur de la Bouverie (témoignages sans réelles preuves), pas de faits d’insécurité manifeste.

AUX ISSAMBRES :

« Depuis quelques temps des groupes de jeunes gens arrivent en voitures et envahissent le terrain de sports qui se situe sur le domaine du Tennis aux Issambres. Tous les week end et une bonne partie de la journée , nos enfants ne peuvent plus aller jouer sur le site car ils sont simplement refoulés et les grands, comme ils disent, font des matchs et je ne parle pas des déchets laissés sur place, une vigilance s’impose et des contrôles aussi. »

Pour ce qui concerne ce « city-stade » du temps où le club de Tennis était confié à une association, aujourd’hui évincée injustement par l’équipe municipale, il n’y avait quasiment pas de problèmes, juste les poubelles qui étaient pleines à ras-bord, et les jeunes (ou moins jeunes) étaient mélangés Issambres et d’ailleurs. Leur présence était quasi permanente : bénévoles, salariés, secrétaire et moniteur .

Parfois les incivilités sont dues aux activités des jeunes mais sans en être directement responsables : ex. les restaurants de plage. Cet été les riverains d’un restaurant au bord de mer, aux Issambres peuvent vous parler du bruit, de la fréquentation d’une faune inhabituelle parfois fortement alcoolisée pour ne dire que cela.

« Quand on est tourné vers l’avenir il faut aussi penser aux riverains qui doivent subir cela en permanence contrairement aux visiteurs d’un jour qui peut être trouvent cela très sympa. »
En plus, l’accès à la plage est presque impossible comme le signale une citoyenne.

Le concept de ce lieu est-il adapté à sa situation géographique en zone de résidences ?

CONCLUSION

Sur la base des témoignages que nous avons recueillis, notre commune connait plus d’incivilités liées à des jeunes que de véritable délinquance (A moins que les personnes aient peur de dénoncer sous peur de représailles).

Nous n’avons aucun retour de la situation par la police municipale, même si son responsable (M.Panis) répond quelquefois aux questions qui lui sont posées par les citoyens sur les sites sociaux. On aimerait avoir des chiffres et une situation plus objective.

Il faut absolument que notre commune remette les jeunes au centre des préoccupations en réouvrant notamment des espaces de rencontres et pas seulement des fêtes de bain mousse. Il est possible d’éradiquer la violence chez les ados, le département a développé un plan pour cela et certains pays y sont parvenus (voir plus bas).

Faire du harcèlement scolaire un véritable cheval de bataille dans notre commune.

Pour les jeunes sans emplois : des chantiers agricoles bio notamment comme cela est régulièrement fait (bureau jeunesse, oliveraie) mais aussi par des activités d’aide à la personne (EHPAD), d’animations et de tourisme vert (via ferrata, acrobranche, tyrolienne, luge d’été, parcours VTT, chevaux, anes ..) : activités sportives nature par exemple. Bref il y a de quoi faire mais sans volonté de faire, la désespérance des jeunes s’amplifiera et la vraie délinquance apparaitra.

La délinquance à Roquebrune ne vient donc pas des jeunes, des immigrés ou des cités.

Les jeunes voyous en blouson de cuir à motos ont été remplacés par des personnes « moins jeunes » en blouson de cuir aussi et des personnes parfois « bien comme il faut » en apparence. L’ex maire de la commune condamné pour des violences physiques (sur un restaurateur des Issambres) mais aussi de nombreuses violences morales de harcèlement de citoyens et nombres de témoignages contenus dans notre livre attestent de la ruine de certaines vies par des agissements qui perdurent.